de chatelperron
de Chatelperron : portrait du cofondateur low-tech

de Chatelperron : portrait du cofondateur low-tech

Corentin de Chatelperron est une figure emblématique du mouvement low-tech. Depuis plus de 10 ans, il s’engage activement dans la promotion d’innovations sobres et durables. Son approche unique combine ingénierie et écologie, offrant des solutions pratiques aux défis environnementaux actuels.

Parmi ses projets marquants, on retrouve la construction d’un voilier en jute et la création d’une biosphère urbaine. Ces expériences illustrent sa vision d’un futur où la technologie est au service de la préservation des ressources naturelles. Son travail inspire de nombreuses initiatives visant à repenser nos modes de vie.

Cet article explore le parcours de Corentin de Chatelperron et son impact sur la transition vers des sociétés plus résilientes. Découvrez comment ses idées façonnent le monde de demain.

Points clés à retenir

  • Corentin de Chatelperron est un pionnier du mouvement low-tech.
  • Il s’engage depuis 10 ans dans l’innovation durable.
  • Ses projets incluent un voilier en jute et une biosphère urbaine.
  • Son approche combine ingénierie et écologie.
  • Il inspire des solutions pratiques pour un futur durable.

Introduction à Corentin de Chatelperron

Le parcours de Corentin de Chatelperron est marqué par une quête de sobriété technologique. Diplômé ingénieur à Nantes, il a rapidement pris conscience des enjeux environnementaux. Sa démarche unique allie innovation et respect des ressources naturelles.

Qui est Corentin de Chatelperron ?

Formé en ingénierie, Corentin de Chatelperron a commencé son voyage écologique lors d’un stage à Auroville, en Inde. C’est là qu’il a découvert les éoliennes low-tech, une révélation qui a orienté sa carrière. En 2013, il a mené une expérience fondatrice au Bangladesh avec le bateau Gold of Bengal, un projet qui a marqué le début de son engagement pour des solutions durables.

L’émergence du mouvement low-tech

En 2014, Corentin de Chatelperron a fondé le Low-tech Lab à Concarneau. Ce laboratoire vise à développer des systèmes sobres, durables et accessibles. Le mouvement low-tech a évolué, passant de solutions rurales à des adaptations urbaines. Aujourd’hui, plus de 800 testeurs expérimentent ces technologies, prouvant leur efficacité pour un mode vie plus respectueux de l’environnement.

Les débuts de l’aventure low-tech

En 2013, une expérience maritime a marqué le début d’une révolution low-tech. Le projet Gold of Bengal, un voilier construit en fibre de jute, a été le premier grand défi de cette aventure. Ce bateau, conçu pour être écologique et durable, a permis de tester des systèmes innovants en milieu isolé.

Le projet Gold of Bengal

La construction du voilier en fibre de jute a été une collaboration entre JuteLab et des étudiants bretons. Ce matériau naturel, peu coûteux et renouvelable, a été choisi pour son faible impact environnemental. Cependant, le projet n’a pas été sans défis : des fuites du moteur recyclé et des attaques de pirates somaliens ont marqué cette traversée.

Les premières expériences en mer

Pendant six mois, le voilier a servi de laboratoire flottant. Des systèmes comme un four solaire, un dessalinisateur manuel et une serre hydroponique ont été testés. Ces innovations ont permis d’explorer l’énergie autonome et l’autosuffisance alimentaire en milieu isolé. Les techniques utilisées ont été documentées sur WikiLowtech, ancêtre du Low-tech Lab.

Cette aventure a eu un impact médiatique significatif, avec une première couverture dans WE DEMAIN en 2014. Elle a ouvert la voie à une nouvelle ère de technologie sobre, montrant au monde que des solutions durables sont possibles.

La philosophie low-tech de Corentin de Chatelperron

La philosophie low-tech repose sur une symbiose entre l’humain et son environnement. Elle s’inspire du concept de « symbiose avec le vivant », une idée tirée du microbiote humain. Cette approche vise à créer un équilibre entre nos besoins et les ressources de la nature.

« Les low-tech tracent un nouveau scénario pour le futur. »

Cette vision rejette le techno-solutionnisme, souvent associé à des figures comme Elon Musk, pour privilégier un « progrès minimaliste ».

Vivre en harmonie avec la nature

Le mouvement low-tech encourage un mode vie respectueux de l’environnement. Il s’agit de réduire notre dépendance aux technologies complexes et de revenir à des solutions simples et durables. Cette philosophie s’appuie sur des études scientifiques rigoureuses, comme celles menées en collaboration avec le CNES sur la qualité de l’air.

L’approche systémique est essentielle. Elle interconnecte des domaines comme l’eau, l’énergie, les déchets et l’alimentation. Cette vision holistique permet de créer des systèmes résilients et adaptés à chaque échelle.

L’importance de l’autonomie

L’autonomie est un pilier central de la philosophie low-tech. Elle passe par la réplicabilité des solutions, avec plus de 1300 expériences participatives documentées. Ces projets montrent que des alternatives durables sont accessibles à tous.

Enfin, cette philosophie s’incarne dans des routines quotidiennes, comme la méditation matinale et l’écriture, pratiquées depuis 10 ans. Ces habitudes renforcent la connexion entre l’individu et son environnement, tout en favorisant une vie plus équilibrée.

Les expériences en milieu extrême

Explorer les limites de la résilience humaine dans des environnements hostiles est au cœur des expériences low-tech. Ces projets visent à démontrer que des solutions durables peuvent fonctionner même dans les conditions les plus difficiles.

A vast, arid biosphere stretches before the viewer, a low-tech oasis in the heart of a sun-baked desert. In the foreground, a weathered, off-grid dwelling stands steadfast, its solar panels and wind turbines harnessing the elements. The middle ground reveals a carefully cultivated garden, where indigenous plants thrive in harmony with the harsh environment. In the distance, rugged, sun-bleached hills rise, their sharp silhouettes etched against a hazy sky. The scene conveys a sense of self-reliance, sustainability, and the human spirit's resilience in the face of adversity. Warm, golden lighting casts deep shadows, accentuating the textures and tones of this low-tech, desert-adapted ecosystem.

La biosphère du désert mexicain

En 2023, une expérience unique a été menée dans le désert de Chihuahua. Pendant 120 jours, une équipe a vécu en totale autonomie dans un habitat low-tech de 60m². Conçu avec des matériaux locaux, cet espace a permis de tester des systèmes innovants de gestion des ressources.

L’eau, par exemple, était obtenue par condensation et recyclée intégralement. Le régime alimentaire reposait sur des grillons, des pleurotes et des plantes xérophytes. Cette expérience a été documentée dans la web-série ARTE « Biosphère du désert », diffusée depuis novembre 2024.

Vivre en autarcie pendant quatre mois

L’équipe, dont faisait partie Caroline Pultz, a relevé des défis majeurs. Des tests physiologiques poussés, comme des analyses sanguines et des tests d’effort, ont été réalisés pour étudier l’impact de ce mode de vie. Les larves de mouche soldat noire ont également été utilisées pour le compostage, une solution efficace et écologique.

Cette expérience a permis de valider des techniques low-tech en milieu extrême. Elle montre que l’autonomie est possible, même dans des environnements aussi hostiles que le désert.

Aspect Détails
Durée 4 mois
Lieu Désert de Chihuahua
Régime alimentaire Grillons, pleurotes, plantes xérophytes
Collaboration Caroline Pultz et chercheurs en résilience écosystémique

« Vivre en harmonie avec la nature, même dans le désert, est une preuve de la force des low-tech. »

L’innovation urbaine : la biosphère urbaine

La transition vers des villes durables passe par des innovations low-tech. Ces solutions sobres et accessibles permettent de réduire l’impact environnemental tout en améliorant la qualité de vie. L’exemple de l’appartement low-tech à Boulogne-Billancourt illustre cette démarche.

Un appartement low-tech à Boulogne-Billancourt

Cet espace de 26m² est équipé de 4m² de panneaux photovoltaïques, assurant une production d’énergie autonome. La consommation d’eau a été réduite à 15 litres par jour et par personne, bien en dessous de la moyenne nationale de 150 litres. Le budget alimentation, quant à lui, est limité à 6€ par jour grâce à des circuits courts.

Le système électrique, surnommé « cerveau », utilise une carte Arduino pour optimiser la gestion énergétique. Le chauffage est assuré par de la laine de chanvre, combinée à une régulation thermique passive. Ces innovations montrent qu’un mode de vie durable est possible, même en milieu urbain.

Les défis de la vie en ville

L’expérience a également mis en lumière des défis, comme l’échec du méthaniseur Albert lors de la gestion hivernale. Cependant, cet échec a été instructif et a permis d’améliorer les systèmes existants. L’implication citoyenne a joué un rôle clé, avec la participation de 20 partenaires locaux, dont la ferme des Loges et Mon Épi.

Les partenariats institutionnels, comme ceux avec la Mairie de Boulogne, le CNES et ARTE, ont renforcé la crédibilité et la portée du projet. Ces collaborations montrent que la transition vers des villes durables est une responsabilité partagée.

« La biosphère urbaine prouve que des solutions low-tech peuvent transformer nos villes en espaces plus résilients. »

En somme, l’appartement low-tech à Boulogne-Billancourt est un modèle inspirant pour l’avenir des villes. Il démontre que des solutions sobres et accessibles peuvent répondre aux défis environnementaux tout en améliorant la qualité de vie.

Les technologies low-tech mises en œuvre

La valorisation des déchets organiques est au cœur des technologies low-tech. Ces solutions innovantes transforment notre manière de gérer les ressources, en proposant des systèmes sobres et efficaces. Parmi les projets les plus marquants, on retrouve les toilettes vivantes et l’élevage de grillons et de larves.

Les toilettes vivantes

Les toilettes vivantes utilisent des larves de mouche soldat noire (BSF) pour recycler les déchets humains. Ce système sépare l’urine des matières fécales, permettant une valorisation optimale. Les larves transforment les déchets en compost riche, utilisé ensuite pour nourrir les poules et produire des œufs.

Ce cycle complet montre comment les low-tech peuvent créer des systèmes autonomes et durables. L’intégration sensorielle, comme le chant des grillons, ajoute une dimension de bien-être à ces solutions innovantes.

L’élevage de grillons et de larves

L’élevage de grillons comestibles produit jusqu’à 200g par semaine, offrant une source de protéines durable. Ces insectes sont nourris avec des déchets organiques, créant ainsi un cercle vertueux. Les larves de mouche soldat noire jouent également un rôle clé dans le compostage, transformant les déchets en ressources précieuses.

En collaboration avec Anthony Berthou, expert en nutrition, ces projets explorent des recettes innovantes comme les baos farcis aux grillons et pesto maison. Ces initiatives montrent que l’alimentation durable peut être à la fois savoureuse et respectueuse de l’environnement.

Les collaborations et partenariats

Les collaborations sont essentielles pour le succès des projets low-tech. Elles permettent de combiner des expertises variées et de renforcer l’impact des initiatives. Parmi les acteurs clés, on retrouve des designers, des ingénieurs et des institutions publiques.

Le rôle de Caroline Pultz

Caroline Pultz, designer spécialisée en myciculture, apporte une perspective unique aux projets low-tech. Son expertise dans la culture des champignons a permis de développer des systèmes innovants de gestion des déchets organiques. Sa démarche créative et pragmatique enrichit les solutions proposées.

Elle a notamment contribué à des projets comme la biosphère urbaine, où son travail a été crucial pour optimiser les cycles de production. Son engagement montre comment le design peut jouer un rôle central dans la transition écologique.

Les soutiens institutionnels

Les partenariats institutionnels sont un pilier du mouvement low-tech. Des organismes comme le CNES, avec ses capteurs de qualité de l’air, et ARTE, pour la documentation des projets, apportent un soutien technique et médiatique indispensable. La Mairie de Paris soutient également ces initiatives, renforçant leur portée dans le monde urbain.

En 2024, huit missions participatives ont été ouvertes au public, permettant à chacun de s’impliquer dans cette plus grande transition écologique. Ces collaborations montrent que la réussite des projets low-tech repose sur une approche collective.

Partenaire Contribution
CNES Capteurs de qualité de l’air
ARTE Documentation et diffusion
Mairie de Paris Soutien logistique et financier

Enfin, des études académiques, comme celles menées avec CentraleSupélec, approfondissent l’ergonomie des systèmes low-tech. Ces recherches contribuent à leur amélioration continue et à leur adoption à plus grande échelle.

L’impact et la portée du mouvement low-tech

Le mouvement low-tech transforme notre manière de vivre et de penser l’innovation. En proposant des solutions sobres et durables, il redéfinit notre rapport à la technologie et à l’environnement. Avec un objectif de moins de 2 tonnes de CO2 par personne et par an, il s’impose comme une réponse concrète aux défis climatiques.

A serene low-tech scene unfolding in a sun-dappled meadow. In the foreground, a group of people engaged in simple, tactile activities - weaving baskets, tending a small garden, repairing a wooden tool. Their faces are tranquil, their movements deliberate. The middle ground reveals a rustic, hand-built shelter, its weathered timbers and thatched roof suggesting a self-sufficient, harmonious existence. Farther back, the undulating hills are dotted with orchards and groves, hinting at a sustainable, localized food system. Warm, natural lighting casts a golden glow, evoking a sense of timelessness and connection to the land. The overall atmosphere is one of quiet, intentional living - a powerful contrast to the fast-paced, high-tech modern world.

Influence sur les modes de vie

Le low-tech influence profondément notre mode vie. En milieu urbain, où 70% de la population mondiale devrait vivre d’ici 2050, il propose des alternatives accessibles. Par exemple, la gestion quotidienne des systèmes low-tech ne prend que 45 minutes, un temps raisonnable pour un impact significatif.

La viabilité économique est également démontrée, avec des coûts globaux divisés par trois. Des projets comme l’écoquartier de l’Île-Saint-Denis montrent que ces solutions peuvent être répliquées à grande échelle. Cette approche s’intègre parfaitement au Plan Climat Paris 2030, renforçant son rôle dans la transition écologique.

Les perspectives pour l’avenir

Le futur du mouvement low-tech s’annonce prometteur. Un des défis majeurs reste de changer l’imaginaire collectif du progrès. Les projets à venir, comme un réseau de biosphères interconnectées en Europe, montrent la volonté d’aller plus loin.

Ces initiatives prouvent que le low-tech n’est pas une utopie, mais une réalité en marche. En combinant innovation et sobriété, elles ouvrent la voie à un futur plus durable et résilient.

Conclusion

Le mouvement low-tech, porté par des figures comme Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz, ouvre la voie à un futur durable. Les avancées, notamment en milieu urbain, montrent que des solutions sobres et accessibles sont possibles. La vision humaniste de « vivre mieux avec moins » devient un nouveau paradigme.

Un appel à l’action est lancé aux entreprises et collectivités pour intégrer ces innovations. D’ici 2030, le label « Biosphère » pourrait certifier des habitats durables, renforçant cette transition. Comme le dit Corentin de Chatelperron : « L’avenir ne se prévoit pas, il se pratique. »

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